L’association LAIA a été reçue le 26 juin 2018 par Mmes George Pau-Langevin et Anne Brugnera, députées, dans le cadre de la mission flash sur la déscolarisation initiée par la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale (http://www2.assemblee-nationale.fr/15/commissions-permanentes/commission-des-affaires-culturelles/(block)/44526).
Les collectifs Félicia et « L’école est la maison » étaient également présents.
Les objectifs de cette mission flash sont de repérer les enfants non instruits (ni école, ni instruction à domicile). Le terme « déscolarisation », employé dans le titre de cette mission flash, englobe les enfants en obligation d’instruction qui ne sont ni inscrits à l’école (publique, privée, sous ou hors contrat), ni déclarés instruits en famille. Cependant, les rapporteures souhaitent connaître les motivations des familles instruisant à domicile.
Le but de la mission n’est pas nécessairement de modifier la loi, mais plutôt de comprendre et d’objectiver le phénomène afin d’éviter que des enfants « passent à travers les radars ».
Les députées avaient préparé des questions sur l’enquête de la mairie, le contrôle pédagogique, le suivi médical des enfants, leur socialisation, la capacité des parents à enseigner des domaines qu’ils ne maîtrisent pas, le CNED.
Nous avons donné des réponses factuelles, précisant la réalité de l’instruction en famille, les motivations diverses des familles, les dysfonctionnements de l’enquête de mairie et des contrôles pédagogiques. Nous avons expliqué que les enfants instruits en famille n’apprennent pas selon les standards de l’éducation nationale, mais de manière plus personnalisée et que leurs parents s’adaptent à leurs besoins spécifiques, soulignant au passage le fait que beaucoup d’enfants ne trouvaient pas leur place à l’école.
Nous avons évoqué les difficultés administratives rencontrées lors de (re)scolarisation ou de déscolarisation.
Nous avons insisté sur la nécessité d’appliquer la loi plutôt que de vouloir la changer à nouveau.