Le choix de l’IEF
Sommaire

Apprendre en famille, c’est grandir ensemble et avancer vers demain avec
confiance.
pourquoi ?
Pourquoi pratiquer l’IEF ?
Instruire son enfant, c’est avant tout permettre les apprentissages et la découverte de la vie au coeur de la famille, mettre l’instruction au coeur de l’éducation. Les apprentissages se poursuivent tout naturellement au sein de la famille au fur et à mesure que l’enfant grandit. Les parents peuvent facilement s’adapter au fonctionnement particulier de leur enfant et prendre du temps pour que l’enfant puisse approfondir ses sujets de prédilection. L’enfant baigne dans un climat affectif positif qui favorise l’estime de soi.
Si des familles choisissent d’elles-mêmes d’instruire leur enfant dès le début, d’autres décident de déscolariser suite à des expériences douloureuses vécues à l’école. En effet, certains enfants peuvent ne pas s’épanouir à l’école, voire même souvent perdre tout enthousiasme et joie de vivre. Les parents ne réussissant pas à dialoguer de façon constructive avec l’équipe enseignante, ils optent pour une instruction en famille.
L’école, aujourd’hui, utilise principalement des pédagogies qui ne permettent pas à tous les enfants de s’épanouir car elles ne favorisent l’utilisation que d’une partie du cerveau.
« Quel que soit le mode cognitif auquel se rattache un enfant, le contrer dans sa manière d’être, c’est l’entraver ».
Joseph Vaillé
Avantages & obstacles
Les avantages et les obstacles de l’IEF ?
Les avantages
Les avantages de l’instruction en famille sont nombreux. Tout d’abord, l’IEF permet aux familles de profiter pleinement de leurs enfants, de les voir grandir, de pouvoir leur accorder le temps et l’attention dont ils ont besoin pour se développer sereinement.
– L’IEF permet à tous les membres d’une même famille de mieux se connaître et de s’apprivoiser pour une vie familiale harmonieuse ! Chacun apprend à vivre avec les autres au quotidien au sein de sa famille, cellule de base de la société. Et si c’était cela la vraie socialisation ?!
– L’instruction en famille permet une instruction personnalisée. Les parents peuvent choisir une pédagogie adaptée au mode de fonctionnement cognitif de l’enfant et aborder une même notion de manières différentes afin de permettre une bonne compréhension à l’enfant.
– Les supports sont également choisis en fonction de ses centres d’intérêt. L’enfant peut les approfondir en les traitant de manière originale, en créant des cartes heuristiques ou des lapbooks par exemple.
– L’instruction donnée tient compte du rythme biologique de l’enfant. L’enfant n’est pas interrompu dans son travail car les horaires gardent une certaine souplesse. Les activités sportives et artistiques ne viennent pas s’ajouter à un emploi du temps déjà chargé et peuvent être également approfondies. La notion d’échec est exclue car l’enfant a la possibilité de s’épanouir et de progresser à son rythme dans les matières qui lui sont aisées alors que les autres matières peuvent être ralenties. Aucune comparaison ne vient perturber l’enfant qui avance indépendamment dans chaque matière. Dans tous les cas, il progresse, à son rythme.
– Pour les familles dont les enfants ont été retirés du système scolaire en urgence, la plupart des familles témoigne de la joie de vivre retrouvée chez leur enfant qui s’était éteint ou était devenu agressif.
– Bien souvent, les parents qui déscolarisent un enfant s’aperçoivent qu’ils l’instruisaient déjà eux-mêmes en accompagnant l’enfant dans ses devoirs où les leçons étaient réexpliquées.
Les obstacles
Les obstacles à l’instruction en famille sont surtout liés au regard de l’autre ! Certaines personnes ont beaucoup de mal à accepter ce mode d’instruction. Beaucoup ne savent pas encore que c’est un choix légal. Nombreux sont ceux qui pensent que la socialisation ne peut pas s’apprendre sans passer par l’école.
Mais le principal obstacle est le manque de confiance en soi ! Non pas la confiance en soi que l’enfant peut avoir, mais la confiance en soi que les parents n’ont pas suffisamment développée ! Pourtant, bien plus nombreux sont les parents qui se retrouvent à instruire leur enfant parce qu’ils n’ont plus le choix et qui se découvrent des qualités d’éducateur, d’instructeur, d’organisateur, de gestionnaire… insoupçonnées jusque là.
Les parents sont les premiers éducateurs de leur enfant et sont les plus à même de choisir ce qui est le mieux pour eux.
Mythe & réalité
L’IEF : du mythe à la réalité
Le mythe : pour tous ceux qui suivent le courant principal, nos enfants instruits en famille seraient cloîtrés dans nos maisons, ignorant ce qui se passe à l’extérieur, coupés du monde, ou alors ne le regardant qu’à travers le filtre parental certifié conforme par plusieurs générations !
Elever son enfant dans un bocal ? Bien au contraire…
La réalité : l’objectif de l’instruction à la maison n’est pas de surprotéger ni d’isoler l’enfant de la société, mais de lui apporter toutes les nourritures affectives, intellectuelles, culturelles et humaines nécessaires pour un développement harmonieux, une personnalité épanouie et une intégration future réussie dans notre société !
Nous donnons une nourriture affective d’autant plus forte que nous encourageons en permanence nos enfants et c’est bien ça qui les aide le plus à se construire et à exploiter leurs capacités dans un cadre sécurisant. L’instruction parentale est un moyen efficace pour comprendre et répondre aux besoins de son enfant.
Nous donnons une nourriture intellectuelle adaptée à chaque enfant, à sa forme d’intelligence et ses compétences car nous pouvons choisir notre pédagogie, ce qui amène également les enfants à une grande autonomie, sans stress ni compétition prématurés. De plus, l’instruction parentale peut permettre de ne jamais éteindre la curiosité naturelle de l’enfant, de respecter les rythmes d’apprentissage car nous pouvons choisir notre progression pédagogique en tenant compte des intérêts de l’enfant et de ses capacités. Chaque enfant mérite que ses centres d’intérêt soient reconnus et respectés et de recevoir l’instruction et l’éducation les plus appropriées à ses besoins. L’enfant est partenaire de sa propre instruction. La continuité de la relation pédagogique d’une année sur l’autre permet à l’enfant de se sentir sécurisé dans le domaine des apprentissages.
Nous donnons une nourriture culturelle élargie à nos enfants à travers de nombreuses sorties pédagogiques, parfois avec d’autres familles instruisant elles-mêmes leurs enfants – visites de musées, expositions, artisans… L’instruction en famille étant un enseignement personnalisé, la durée des apprentissages académiques est moindre et permet de multiplier les sorties culturelles. L’utilisation d’internet permet également d’introduire la culture au cœur du foyer.
Nous donnons une nourriture humaine d’une part par le biais d’activités extérieures choisies par l’enfant, d’autre part par la qualité des relations familiales. En effet, l’instruction par les parents est un moyen formidable d’accorder la plus grande attention aux relations parent-enfant, d’en améliorer la qualité et d’offrir aux parents le temps de transmettre à leurs enfants les valeurs humaines qui n’ont parfois pas le temps d’être transmises dans nos collectivités. A travers la famille, qui est l’unité fondamentale de toute société, la socialisation s’apprend naturellement et se met en pratique à travers les activités extérieures, les relations de voisinage…
L’instruction à la maison permet donc à l’enfant de construire sa personnalité et sa confiance en lui sereinement. L’enfant est respecté dans sa spécificité, son originalité, sa richesse. Il est unique ! Il va pouvoir trouver sa place dans la société pour en devenir acteur plutôt que spectateur.
La réalité de l’IEF est donc l’acceptation et le respect de la différence de chacun !
Catherine Chemin
Handicap
L’IEF et le handicap
L’instruction en famille est envisageable pour un enfant porteur de handicap, avec ou sans cours par correspondance.
Pour les apprentissages, le CNED propose un pôle handicap, qui s’adapte aux difficultés de l’enfant. Les cours commencent dès la grande section de maternelle jusqu’au CM1. Le rythme est adaptable, les classes peuvent se faire en 2 années si nécessaire. Il existe au delà du CM1 un cours plus général qui prépare le jeune à une vie plus autonome.
Le CNED propose aussi pour les enfants handicapés la collaboration d’un répétiteur, 3 heures par semaine, 33h par trimestre. C’est à la famille de trouver ce répétiteur, il peut s’agir par exemple d’un instituteur ou professeur en activité ou un jeune retraité (moins de 60 ans) de l’Education Nationale. Il sera rémunéré trimestriellement par le CNED.
Sans cours par correspondance, comme pour un enfant non porteur de handicap, la mairie et l’Inspection doivent être informées de ce choix d’instruction en famille.
Retour à l’école
Mon enfant pourra-t-il retourner à l’école ?
Oui, un enfant ayant été instruit en famille peut retourner dans le système scolaire.
Voici comment cela se passe le plus souvent :
Le contrôle pédagogique annuel n’a pas pour objet de valider le niveau scolaire, c’est pourquoi un contrôle favorable ne dispense en aucun cas l’enfant de passer un examen d’admission dans l’enseignement secondaire public (entrée en 6ème, par exemple).
L’enfant qui intègre le système scolaire public en primaire n’a pas d’examen à passer. Cependant le Chef d’établissement peut faire procéder à des tests dans les matières principales, afin de proposer l’intégration dans une classe correspondant le mieux possible au niveau de l’enfant. Si les parents ne sont pas d’accord avec le niveau proposé, ils peuvent faire un recours administratif devant la Commission de Circonscription Pré-élémentaire et Elémentaire (CCPE).
La Note de service N° 80173 du 16 avril 1981 de l’Education Nationale précise les conditions d’admission en collège ou en lycée :
Tout élève ne provenant ni de l’enseignement public, ni de l’enseignement privé sous contrat, est soumis à un examen d’entrée. Son contenu est arrêté par l’Inspecteur d’Académie. Le chef de l’établissement d’accueil organise l’examen et préside le jury. Il y a possibilité de procédures d’appel en cas de désaccord.
Généralement, des examens complets sont prévus pour les enfants intégrant le système scolaire en 6ème ou en 2nde . De la 5ème à la 3ème, l’examen ne porte souvent que sur le français et les mathématiques, quelquefois l’anglais. Pour la 1ère et la Terminale, il dépend de la filière choisie.