Apprentissage de la lecture et de l’écriture
Il est bon de choisir une pédagogie qui va aider l’enfant à utiliser en priorité le mode de fonctionnement qui lui est le plus naturel ET également qui va l’aider à développer les autres modes de fonctionnement.
Ces textes ont été écrits par Catherine Chemin, ancienne membre de CISE. Ils enrichissent désormais le site de LAIA en incitant à la réflexion.
Introduction
La lecture, c’est la clé du savoir. Un enfant qui sait bien lire et aime lire, c’est un atout majeur pour son instruction, son développement et son autonomie. Une porte ouverte aux connaissances du monde qui nous entoure. D’autant plus que les spécialistes du fonctionnement du cerveau et de la maturation de l’enfant affirment que c’est entre 6 et 12 ans que les fondements de la pensée symbolique se mettent en place avec une facilité accrue vers 6 ans.
Un enfant qui maîtrise mal la lecture doit fournir beaucoup d’effort pour un résultat parfois insuffisant. Un mot mal lu peut changer le sens de la phrase, et être un véritable handicap dans la compréhension de textes et de consignes et cela, dans toutes les disciplines. Les lectures ne seront pas profitables, l’enfant ne pourra pas aimer lire et un découragement croissant pourra entraîner l’échec scolaire et générer une certaine violence (les liens entre violence et mode de pensée entravé ont été établis). Trop d’échecs scolaires actuels sont la conséquence d’une méthode inappropriée qui peut même, nous le verrons, compliquer le travail du cerveau et introduire le chaos dans la mise en place des circuits cérébraux.
Le choix d’une méthode de lecture est donc primordial. Il est important également de veiller à bien anticiper cet apprentissage. Pour cela, il faut que l’enfant ait un minimum de vocabulaire : certains spécialistes annoncent 3000 mots, Maria Montessori évoquait même 6000 mots. Car plus l’enfant connaît de mots en abordant la lecture, plus son apprentissage est facilité au niveau de la compréhension et l’enfant est d’autant plus motivé. En revanche, un enfant au vocabulaire pauvre sera vite rebuté par la non compréhension du texte s’il y a trop de mots inconnus. Certains spécialistes reconnaissent que l’augmentation du vocabulaire du jeune enfant se réalise plus facilement dans une petite structure, le milieu familiale ou chez une nourrice car les adultes peuvent prendre le temps de rectifier l’enfant et de lui expliquer les mots qu’il ne connaît pas. Cela est plus difficile à réaliser dans une structure collective comme la crèche ou la maternelle. Il faut savoir que beaucoup d’enfant arrivent à la lecture avec à peine 500 mots de vocabulaire. Pour faciliter l’apprentissage de la lecture, il ne faut pas qu’il soit enfermé dans un monde imaginaire.
L’apprentissage de la lecture est un moment crucial dans l’instruction de chaque enfant, c’est pourquoi nous vous aidons à cherche à mieux comprendre le fonctionnement des méthodes de lecture existantes afin de choisir la plus adaptée et la plus performante.
Dans un premier temps, il s’agira d’opposer deux méthodes complètement contradictoires : l’une, syllabique, partant de l’élément (la lettre) pour parvenir à l’ensemble (le mot puis la phrase) aux méthodes globales puis semi-globales qui font débuter l’apprentissage par l’ensemble (la phrase ou le mot) pour parvenir à l’élément (la lettre).